Article rédigé par Gaëlle Wuilquot
Bonjour à tous et toutes, voici un petit article pour expliquer avec mes mots, des mots simples pour partager avec vous un moment à propos de la psychomotricité.
Il faut dire que les définitions de la psychomotricité ne sont pas simples. Il faut souvent les relire plusieurs fois afin qu’elles atteignent enfin le cerveau et qu’elles nous parlent un peu… Et puis à l’heure actuelle, on met beaucoup de choses dans le mot psychomotricité et on lui donne beaucoup de vertus.
Dans le dictionnaire, la psychomotricité, c’est « L’ensemble des fonctions motrices considérées sous l’angle de leurs relations avec le psychisme. » Et sur Wikipédia, « La psychomotricité regroupe des fonctions motrices qui sont en lien direct ou indirect avec la pensée, la psychologie et les fonctions cérébrales. C’est une discipline qui met en avant la liaison du corps et de la psyché, contrairement à la dichotomie souvent mise en avant. …] elle cherche à mettre en adéquation le corps et la pensée. »
De mon côté, pour simplifier un peu les choses, après mes formations en kinésithérapie et en psychomotricité j’ai pris le pli de travailler soit en psychomotricité fonctionnelle ou en psychomotricité relationnelle. Tout en sachant que l’une et l’autre se rencontrent chaque fois un peu.
Au niveau de la psychomotricité fonctionnelle, il s’agit de travailler avec les enfants les troubles fonctionnels de la motricité qu’ils présentent et qui sont avérés par un test psychomoteur qui est réalisé avant de commencer le traitement, qu’il soit chiffré ou pas.
Nous y travaillons le plus possible avec des consignes que nous donnons aux enfants afin de de pallier aux difficultés psychomotrices auxquelles ils peuvent être confrontés. Les consignes, pour les plus petits sont difficiles à intégrer, du coup et même si nous ne les verbalisons pas, nous guidons les enfants vers les exercices que nous aimerions qu’ils fassent.
En fonction de l’âge de l’enfant, il faut savoir que tout en gardant nos objectifs bien en tête, nous laissons parfois l’enfant nous guider un peu dans la séance pour que ce soit un plaisir partagé tout en réalisant les exercices qui sont importants pour lui.
Le travail est très variable en fonction de l’âge et du trouble psychomoteur de l’enfant. Nous pouvons nous trouver devant un enfant qui a des difficultés de trouver la fluidité du mouvement juste après l’acquisition de la marche , ou des enfants plus grands qui éprouvent des difficultés à sauter à pieds joints ou à un pied, à monter et descendre un espalier, à lancer un ballon…
Nous pouvons aussi travailler la motricité fine (des mains) et les aider à accéder aux fonctions motrices utiles ensuite pour l’acquisition de l’écriture.
« Un développement psychomoteur harmonieux permet d’ouvrir l’esprit aux autres apprentissages ».
Au niveau de la psychomotricité relationnelle, il s’agit plus d’aider les enfants qui ont des difficultés à s’adapter à notre société pour quelque raison que ce soit.
Des enfants qui ont un peu trop d’énergie ou beaucoup trop peu, des enfants que les parents qualifient de très difficiles, des enfants mordeurs, des enfants dit hyperactifs, des enfants qui présentent des troubles du spectre autistique ou pour les plus petits, des enfants qui ont des difficultés à s’exprimer et à accéder langage.
Pour la psychomotricité relationnelle, nous travaillons plus dans le cadre de la motricité spontanée pour que l’enfant vive son corps dans l’espace, vive ses émotions dans le plaisir moteur et qu’il se dise (qu’il s’exprime) par son corps. C’est donc aussi donc moyen de dire ses émotions, ses angoisses et qu’elles puissent être reconnue par la psychomotricienne et travaillées avec elle.
L’enfant dans sa séance est donc souvent amené à un moment de destruction pulsionnelle (les mousses) un moment de plaisir sensorimoteur (sauter, courir, chuter) que l’enfant va ensuite transformer en jeu symbolique (faire semblant de) qu’il vivra avec son corps tout entier.
Le jeu symbolique va permettre à l’enfant de mettre des mots sur ses actions et ses émotions et qu’elles soient un peu plus vivables pour lui-même et acceptables par son entourage.
Pour conclure, je vous dirais que de nombreuses fois, je me suis cassé la tête sur la question de savoir comment expliquer aux parents pourquoi on laissait un enfant difficile et qui a beaucoup de difficultés avec les limites travailler en motricité spontanée.
Après quelques années d’expérience, je peux vous le dire, la psychomotricité, c’est pour que l’enfant fasse son propre chemin et qu’il trouve lui-même la voie qui l’apaise avec l’aide de la psychomotricienne… quelle que soit la raison pour laquelle il est venu vers nous.
Au plaisir de vous voir dans nos locaux!
Gaëlle